Willy Mucha
Pricipaux repères biographiques
Né à Varsovie il débute ses études de dessin et de musique en Pologne et les poursuit en Autriche-Bohême puis en Russie et en Allemagne. A la mort de son père, au début des années 20, il quitte brusquement sa famille et la Pologne pour la France dont rêvent alors tous les artistes. Après s\' être inscrit à l\' université de Caen il rejoint la capitale, où il vient grossir les rangs de ce que l’on nomme “ l’ Ecole de Paris”.
Mobilisé dans les chars en 1939, il subit la débâcle et s’ installe à Collioure qu’ il a découvert en 1936 “ sur la route de la guerre d’ Espagne”. Avec le réseau Torcatis, il favorise le passage des antifascistes par le Col de Banyuls. En 1943, menacé de dénonciation, il est envoyé dans le maquis dans l’ Aveyron. Dès La libération, il retournera à Collioure.
A Montparnasse, Mucha conservera son atelier Parisien et ses expositions l’amèneront à parcourir le monde. Ses plus grands succés, il les rencontrera aux Etats Unis devenus alors la nouvelle “patrie” de la peinture et où de nombreux amis le pressent de s’ installer.
Il fréquente : Dufy, Ernst, Matta, Bryen, Masson, Pignon, Duchamps, Man ray, Ponç… Parce qu’on le voit si souvent avec des célébrités, on le croit mondain. Il est pourtant solitaire et contemplatif.
Mucha restera indéfectiblement lié à sa terre élective de Collioure: “ Seuls les déracinés poussent de telles racines “ écrira Michel Déon. Il en admire le paysage mais plus que tout, au-delà de l’ image, c’est la lumière et l’ horizon infini qui vont sans cesse nourrir son œuvre.
Mucha restera discret sur sa vie: “clandestin”, dira de lui Dufy. Certains qualifieront de froideur ce qui n’ est que pudeur : “ Avec des mots vous n’ auriez que des anecdotes. L’essentiel de ma vie est dans mon œuvre”.
Principales galeries
Galerie Edouard Lœb , Galerie Greuze, Galerie Craven à Paris
Redfern gallery et O’Hana Gallery à Londres. Galerie Engelberts à Genève
Gallery seventy-Five, Barowil’s Gallery, Brentano’s à New York
Galerie L’Atelier à Zurich. Stadia Graphic’s Gallery à Sidney
Galerie Prinzhorn à Vienne. Galerie Syra à Barcelone
Principales expositions
Salon de Mai, Salon des comparaisons, Salon des Artistes indépendants, Paris
Museu de Arte Moderna, Sao Paulo “ Do Figuratismo- Ao Abstractinismo “ 1949
Art Gallery of Toronto, Canada “ Contemporary art” 1949
Royal Academy London “ The school of Paris 1900 - 1950 “ 1951
Musée de Nantes, “Ecole de Paris” 1958
Tokyo, Japon “Art Français”, 1959
Chicago “ Formit collection of Contemporary Art “ 1961
L’Ecole de Paris” Galerie Charpentier Paris
Palais des Rois de Majorque, Perpignan 1986
Galerie Odile Oms, Céret 2005
Le point de vue de la galerie
“ La peinture de ce siècle est hybride “ écrit-il . Il revendique ce vagabondage tout comme le nomadisme de sa vie et de son style.
Il abandonne rapidement la représentation du réel visible: “ l’imaginaire compte plus que le réel, Mucha de ce point de vue est plus de l’Orient que de l’Occident “ . Comme pour beaucoup de ses contemporains, la lumière et son incandescence occupe une place centrale dans son œuvre et s’ il n’ est plus figuratif, il se refuse à être abstrait comme Bissière, Manessier et Bryen son ami. Ecartant la querelle figuration- abstraction, Mucha à fait sienne la formule de Bazaine “…Le destin du monde ne se joue pas entre le “ figuratif ”et le “ non-figuratif ” mais entre l’incarné et le non incarné, ce qui est bien différent. ”
Détaché des apparences il évolue vers une recréation du monde visible dans laquelle interviennent ses expériences personnelles intimement liées à la prégnance qu’exercent sur lui les éléments naturels.
Au côté des rêves les plus lumineux, il donne corps aux pires cauchemars, réminiscences des atrocités entrevues en ce début de siècle tout comme Fautrier lorsqu’il réalise la série des “otages”.
Cette œuvre, nous la découvrons aujourd’hui, détachée de son créateur, singulière, riche de sa diversité et indépendante, parfaitement inscrite dans les mouvements qui ont traversé le siècle.